Ce nouveau brevet protège notamment la méthode d’utilisation d’AsiDNA™ en association avec les inhibiteurs de PARP dans le traitement de cancers présentant un profil génétique dit « HR proficient »

Paris (France), le 22 octobre 2020 –18h00 CEST – Onxeo S.A. (Euronext Paris, NASDAQ Copenhague : ONXEO), ci-après « Onxeo » ou « la Société », société de biotechnologie au stade clinique spécialisée dans le développement de médicaments innovants ciblant les mécanismes de réponse aux dommages de l’ADN tumoral (DDR) pour lutter contre les cancers rares ou résistants, annonce aujourd’hui avoir reçu une notification d’intention de délivrance, par l’Office européen des brevets (OEB), d’un brevet qui renforce la protection en Europe d’AsiDNA™, son inhibiteur first-in-class de la réparation de l’ADN tumoral, associé aux inhibiteurs de PARP (PARPi). Ce brevet protège en particulier la méthode d’utilisation d’AsiDNA™ associé aux inhibiteurs de PARP dans le traitement de certains cancers pour lesquels la voie de réparation de l’ADN par recombinaison homologue (HR) n’est pas altérée ou déficiente, des cancers dits « HR-proficient », peu sensibles au traitement par inhibiteurs de PARP.

Ce brevet procurera une durée de protection jusqu’en 2036. Il vient compléter l’ensemble déjà robuste des  familles de brevets qui protège AsiDNA™ et ses composés apparentés, seul ou en association.

« Pour être pleinement efficaces, les PARPi sont dépendants de la présence de mutations comme les mutations BRCA qui inactivent la voie de réparation par recombinaison homologue de l’ADN. Le brevet délivré s’appuie sur le fait qu’AsiDNA™ est capable, de par son mécanisme d’action original, de bloquer l’ensemble des voies de réparation de l’ADN et notamment cette voie de recombinaison homologue. AsiDNA™  recrée ainsi  un contexte de « HR deficience » permettant aux PARPi d’être efficaces sur des tumeurs normalement non sensibles aux PARP,» commente Françoise Bono, directrice scientifique d’Onxeo.

« Cette activité vient renforcer la palette des indications potentielles d’AsiDNA™ et tout particulièrement son intérêt en association avec un PARPi. Nous avons montré en préclinique, et la démonstration est lancée en clinique, qu’AsiDNA™ a la capacité de reverser la résistance acquise à un PARPi chez les patients éligibles à ces traitements. A présent, un autre champ d’utilisation, complémentaire, d’AsiDNA™, s’ouvre, en association avec les PARPi chez des patients HR-proficients, peu ou pas sensibles aux PARPi seuls » ajoute Olivier de Beaumont, directeur médical d’Onxeo.

Les voies de réparation de l’ADN, recombinaison homologue dépendante de BRCA et voie PARP, sont complémentaires et indispensables à la survie et la prolifération des cellules tumorales. Si l’une des voies est déficiente (la recombinaison homologue par mutation de BRCA) et que l’on bloque l’autre par un inhibiteur de PARP, on aboutit à la mort de la cellule (létalité synthétique). Les PARPi ont démontré un réel bénéfice clinique[1], notamment dans le traitement du cancer de l’ovaire présentant des mutations BRCA, mais ce bénéfice est bien moindre  lorsque la recombinaison homologue reste active, chez environ 50% des patientes[2]. Étendre l’efficacité des inhibiteurs de PARP à ce groupe important constituerait une opportunité thérapeutique majeure pour ces patientes dont les options sont aujourd’hui limitées.

[1] Moore et al. N Engl J Med 2018; 379:2495-2505

[2] Zeimet, A.G., Wieser, V., Knoll, K. et al. PARP inhibitors in the treatment of ovarian cancer. memo (Magazine of European Medical Oncology) 13, 198–201 (2020).