• Revocan vise à évaluer l’effet d’AsiDNA™ sur la résistance tumorale à un inhibiteur de PARP dans le cancer de l’ovaire en rechute
  • De premiers résultats de Revocan sont attendus début 2021

Paris (France), le 21 octobre 2020 – 19h CEST – Onxeo S.A. (Euronext Paris, NASDAQ Copenhague : ONXEO), ci-après « Onxeo » ou « la Société », société de biotechnologie au stade clinique spécialisée dans le développement de médicaments innovants ciblant les mécanismes de réponse aux dommages de l’ADN tumoral (DDR) pour lutter contre les cancers rares ou résistants, annonce aujourd’hui une nouvelle étape  dans le développement clinique d’AsiDNA™ avec le traitement de la première patiente de l’étude de phase 1b/2 Revocan1 destinée à évaluer l’effet d’AsiDNA™, son inhibiteur « first-in-class » de la réponse aux dommages de l’ADN (DDR), sur la résistance acquise à l’inhibiteur de PARP (PARPi) niraparib dans le traitement d’entretien en deuxième ligne du cancer de l’ovaire en rechute. De premiers résultats de cette étude sont attendus début 2021.

À l’échelle mondiale, la résistance primaire ou acquise aux traitements et l’inefficacité qui en résulte sont responsables de près de 90% des décès liés au cancer2. La résistance acquise à des thérapies ciblées telles que les PARPi est une préoccupation majeure en oncologie : la plupart des patients, sinon tous, développeront une telle résistance3. En outre, un nouveau défi est apparu récemment pour les cliniciens traitant les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire : la résistance croisée entre les PARPi et la chimiothérapie à base de sel de platine, lorsque la résistance au PARPi compromet l’efficacité de la chimiothérapie ultérieure4, en particulier après une rechute qui survient chez 70% de ces patientes5.

« Au-delà de l’évaluation de la tolérance, l’essai clinique Revocan vise à fournir la preuve de concept de la capacité d’AsiDNA™, lorsqu’il est ajouté à un inhibiteur de PARP, à inverser la résistance acquise à ce traitement par ailleurs très efficace. Revocan a été conçu sur la base d’expériences in vivo concluantes qui reflétaient étroitement son protocole clinique. Si l’étude clinique donne les mêmes résultats positifs, nous espérons que AsiDNA™ deviendra le premier médicament à relever le défi crucial de la résistance acquise au traitement”, déclare Olivier de Beaumont, directeur médical d’Onxeo. “Cette étude de preuve de concept ouvrirait aussi la voie à d’autres essais cliniques d’AsiDNA™, en combinaison avec d’autres thérapies ciblées, dans des indications majeures où les besoins non satisfaits sont élevés. Cet effet unique d’AsiDNA™ sur la résistance des tumeurs au traitement répondrait à une préoccupation majeure des oncologues et offrirait aux patients une nouvelle option thérapeutique pour mieux contrôler leur maladie. »

 

L’étude prévoit de recruter jusqu’à 26 patientes sensibles au platine qui ont été traitées par le niraparib en traitement d’entretien de deuxième ligne pendant au moins six mois et qui présentent une élévation du CA 125, un biomarqueur bien établi de la résistance au traitement du cancer de l’ovaire. Le CA 125 est systématiquement mesuré dans la pratique clinique standard et son élévation est corrélée à une progression imminente de la maladie, confirmée ultérieurement par imagerie selon les critères RECIST6.

Mené par Patricia Pautier, médecin oncologue àGustave Roussy (Paris) et investigateur principal, l’essai vise à démontrer que l’ajout d’AsiDNA™ au PARPi niraparib, lorsque le CA 125 commence à augmenter, entraîne une réduction significative et durable de ce biomarqueur, ce qui correspond à une apparition plus tardive de la résistance tumorale. Cela aurait pour conséquence d’arrêter ou de ralentir la progression de la maladie, retardant ainsi la ligne de traitement suivante et augmentant potentiellement son efficacité. La survie sans progression et la survie globale seront également évaluées en tant que résultats d’efficacité à plus long terme.

La première patiente de l’étude Revocan a été traitée à Gustave Roussy, promoteur de l’étude dans le cadre d’un accord de recherche clinique conclu avec Onxeo début 2020. Deux autres institutions7 devraient commencer à recruter prochainement. D’autres centres faisant partie d’Arcagy Gineco, le réseau français de référence pour les cancers gynécologiques, participeront également à l’étude.

Références

1 Revocan = REV (Reversion of resistance) – OC (in Ovarian Cancer) – A (with AsiDNA™) – N (and Niraparib)

2 Wang X, Zhang H, Chen X. Drug resistance and combating drug resistance in cancer. Cancer Drug Resist 2019;2:141-160.

3 Klotz, D.M., Wimberger, P. Overcoming PARP inhibitor resistance in ovarian cancer: what are the most promising strategies. Arch Gynecol Obstet (2020)

4 Leary A. and Frenel JS. Communications at ESMO 2020 – Session ID 261: Mini Oral – Gynaecological cancers 1; Presentations ID 813MO & 5012 – Friday 18 September 2020.

5 Ovarian Cancer Research Alliance (OCRA): https://ocrahope.org/patients/about-ovarian-cancer/recurrence/

6 RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumours)

7 Western Cancer Institute (Institut de Cancérologie de l’Ouest – Nantes/St Herblain) & University Hospital Center of Lyon (Hospices Civils de Lyon – CHU Lyon Sud)